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Soutenir les jeunes professionnel·le·s sur votre lieu de travail

Publié dans : Blog
Posté sur : 9 juillet 2024

par L’équipe de recherche du CCDI

Cela n’a pas été facile pour moi d’intégrer le marché du travail pendant la pandémie. Soudainement, tous les conseils que m’avaient donnés des professionnel·le·s plus âgé·e·s ne s’appliquaient plus à moi; la main-d’œuvre avait complètement changé. Malheureusement, cette expérience ne m’était pas propre et s’appliquait à de nombreux autres jeunes professionnel·le·s. Pendant la pandémie, les personnes âgées de moins de 30 ans, et surtout les moins de 25 ans, ont été les plus susceptibles de perdre des heures de travail en raison du contexte économique difficile. Ce problème était encore plus grave pour les jeunes adultes autochtones, les jeunes adultes noir·e·s, les jeunes adultes en situation de handicap, les jeunes adultes n’ayant pas fait d’études postsecondaires ainsi que les jeunes diplômé·e·s de l’enseignement supérieur (Future Skills Centre, 2021).

Alors que de plus en plus de jeunes professionnel·le·s intègrent le marché du travail, les effets durables de la pandémie sont plus susceptibles de se faire sentir. En tenant compte des défis uniques auxquels cette nouvelle génération a été confrontée, les organisations peuvent adapter leurs services pour soutenir la croissance, le développement et le bien-être des jeunes professionnel·le·s dans le milieu de travail.

Voici quelques idées pour soutenir vos jeunes employé·e·s.

1. Encourager l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est de plus en plus important pour les jeunes. Cherchez à promouvoir une culture qui respecte les limites et encourage les employé·e·s à donner la priorité à leur bien-être en dehors du travail. Cela peut se faire par l’exemple. Il peut être intimidant pour les nouveaux·elles employé·e·s de fixer des limites au travail quand ils·elles voient que d’autres ne le font pas, d’autant plus que cette génération est souvent traitée de « paresseuse » ou d’« ayant droit ». Donnez l’exemple à votre équipe et montrez-leur ce que signifie l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
2. Favoriser l’avancement professionnel. Plusieurs jeunes professionnel·le·s peuvent être étiqueté·e·s d’« instables dans leur emploi », car ils·elles changent de rôle plus souvent que les générations antérieures. Ils profitent souvent des occasions qui s’offrent à eux·elles afin de faire avancer leur carrière. Par exemple, j’ai un ami qui a trouvé une meilleure occasion après environ un an à son poste. Lorsqu’il a donné sa démission, son équipe est devenue très hostile à son égard, ce qui a rendu ses dernières semaines misérables. Cela a aussi eu un impact négatif sur sa santé mentale. Il peut être difficile de perdre des employé·e·s, surtout s’ils·elles étaient très performant·e·s ou si votre équipe manque de personnel, mais les jeunes professionnel·le·s doivent être libres d’explorer les possibilités qui s’offrent à eux·elles. Faites ce que vous pouvez pour répondre à leurs besoins, même si cela veut dire qu’ils·elles doivent quitter votre équipe.
3. Mentorer vos jeunes professionnel·le·s. Débuter son parcours professionnel est un processus angoissant. Les mentor·e·s, qu’ils·elles soient officiel·le·s ou non, peuvent faciliter ce processus pour les jeunes employé·e·s en leur fournissant des conseils, en facilitant les occasions de réseautage et en les aidant à développer des compétences essentielles.

Le CCDI a récemment lancé son nouveau programme de mentorat afin de cultiver un lieu de travail où chaque individu·e est non seulement valorisé·e, mais aussi célébré·e pour la richesse de ses diverses dimensions. La relation mentor·e-mentoré·e durera quatre mois et les participant·e·s devront consacrer au moins deux heures par mois à des activités de mentorat pendant les heures de travail. Il s’agit d’une excellente occasion pour les employé·e·s avec plus d’ancienneté de guider leurs collègues moins expérimenté·e·s et de tisser des liens avec eux·elles. Bien que tout·e nouvel·le employé·e puisse participer à ce programme, les jeunes employé·e·s en particulier peuvent développer des relations positives avec les employé·e·s avec plus d’ancienneté, ce qui peut les aider à établir une fondation solide au fur et à mesure qu’ils·elles progressent dans leur carrière.

4. Entreprendre des initiatives en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DÉI). La DÉI est très populaire parmi les jeunes générations et l’engagement d’une organisation peut être la raison de l’intérêt d’un·e candidat·e. Une de mes ami·e·s a travaillé dans une entreprise qui prétendait s’engager en faveur de la DÉI sur son site Web. Cependant, après quelques mois, elle s’est rendue compte que l’entreprise ne respectait pas ses engagements et c’est une des raisons pour lesquelles elle a fini par quitter l’entreprise.

La DÉI n’est rien sans action concrète. Elle ne se limite pas à l’embauche de candidat·e·s issu·e·s de la diversité, il s’agit aussi de les fidéliser. Cela signifie que les initiatives doivent aller au-delà du niveau superficiel. Il faut investir dans des initiatives visant à créer des possibilités équitables d’avancement professionnel et à favoriser un sentiment d’appartenance parmi les jeunes professionnel·le·s issu·e·s de milieux divers.

Si vous souhaitez en savoir plus, nous avons récemment mis à jour notre guide de ressources pédagogiques intitulé « Le recrutement et la rétention de jeunes professionnel·le·s ».

5. Offrer des possibilités de leadership. Les compétences en matière de leadership peuvent être très importantes pour aider les jeunes à progresser dans leur carrière, mais il peut être difficile d’acquérir de l’expérience. Offrez aux jeunes professionnel·le·s la possibilité de diriger des projets et de contribuer aux processus de prise de décision au sein de votre organisation.

En tant qu’étudiante, au CCDI, j’ai eu beaucoup d’occasions de contribuer à des projets d’intérêt, tels que le sommet DreamMakers ou la mise à jour des trousses. Ces tâches m’ont permis de me développer personnellement et professionnellement, et m’ont aidé à obtenir un emploi à un endroit où j’ai toujours voulu travailler. Je sais que travailler au CCDI m’a donné une base solide pour l'évolution de ma carrière.

Si votre équipe n’a pas encore pris les actions mentionnées ci-dessus, ce n’est pas grave! Commencez dès aujourd’hui et allez de l’avant en gardant ces idées à l’esprit. En offrant aux jeunes des possibilités d’explorer, de s’engager et d’apprendre, nous pouvons aider les jeunes professionnel·le·s à surmonter tous les obstacles mis en place par la pandémie.

Références (cliquez ici pour consulter les sources)

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