Publié dans : Blog
Posté sur : 21 juin 2017
Michael Bach, CCDP/AP - Fondateur et chef de la direction
Merci, Michael.
Bienvenue, bonjour, boozhoo. Je vous remercie d’être des nôtres ce soir.
Je tiens à souligner que nous sommes réunis aujourd’hui sur les territoires ancestraux non cédés de la Première nation des Mississaugas de New Credit et à remercier les peuples autochtones de nous permettre de nous réunir ici aujourd’hui.
Le mandat du CCDI est de sensibiliser les Canadiens et Canadiennes quant à la valeur de la diversité et de l’inclusion. Je crois que notre nouvelle campagne - intitulée NE LAISSEZ PAS L'OBSTACLE VOUS INTIMIDER - s’inscrit dans ce mandat. Nous voulons initier une conversation sur l’accessibilité, et en particulier sur l’accessibilité pour les personnes handicapées qui se déplacent en fauteuil roulant ou qui ont recours à des dispositifs d’assistance.
Cette campagne vise à encourager les Canadiens et les Canadiennes à prendre conscience des petites choses qu’ils prennent pour acquis, comme les portes, les marches et les bordures de trottoir. Les Canadiens et Canadiennes en fauteuil roulant ou ayant une mobilité réduite sont hyper-vigilants quant à ces « détails, » car ils pourraient être insurmontables.
Au cours de la préparation de cette campagne, nous avons constaté que notre société n’est pas très accessible pour les personnes handicapées qui se déplacent en fauteuil roulant ou avec des dispositifs d’assistance. Même si notre pays est relativement jeune, nos installations ne sont pas aux faits des besoins d’aujourd’hui.
Il y 6 mois, nous avons ouvert un bureau à Calgary. S’installer dans un édifice accessible était une priorité pour nous. J’ai visité un grand nombre d’édifices qui étaient soi-disant accessibles. Leur définition de l’accessibilité et ma définition étaient très différentes. Par exemple :
Et je ne parle même pas des édifices qui ne sont pas accessibles, et où, honnêtement, on n’y pense pas du tout.
Je sais que certains et certaines d’entre vous ne seront pas surpris du tout. Les personnes handicapées qui se déplacent en fauteuil roulant ou à l’aide de dispositifs d’assistance savent déjà que le monde dans lequel nous vivons n’est pas des plus accueillant. Je parle d’expérience. Pendant deux ans, je me suis déplacé avec l’aide d’une canne en entente d’une chirurgie au dos. Peu de gens réalisent le nombre de pas à faire dans le monde jusqu’à ce que chacun de ces pas deviennent une montagne.
Dans cet esprit, nous avons créé une campagne percutante. De nombreux groupes, y compris le nôtre, ont consacré beaucoup de temps et d’efforts à essayer d’être gentils à ce sujet. Cette campagne adopte une approche différente.
Je vais être honnête : ce que vous allez voir est assez agressif. Dans le cadre de la conception de la campagne, nous avons testé ces messages auprès de différents intervenants. Certaines personnes ont été inconfortables, offensées même. La grande majorité de ces personnes étaient aptes physiquement.
La plupart des personnes handicapées qui ont vu les vidéos étaient très émues, car celles-ci représentent précisément ce qu’il leur arrive d’éprouver et de ressentir. Ces personnes savent de quoi il en retourne.
Lorsque j’ai appris que le mot « inconfortable » était utilisé dans le cadre des groupes de discussion, j’étais bien content. Je crois que nous devons devenir plus confortable avec l’inconfortable pour faire face aux obstacles qui affectent certains membres de notre société.
Vous allez voir une des trois vidéos que nous diffusons dans le cadre de cette campagne. Les deux autres seront diffusées plus tard cette semaine.
La vidéo en noir et blanc est axée sur un obstacle - dans ce cas-ci, une porte - et la narration représente ce que cette porte semble dire à une personne handicapée.
Sur ce, regardons la vidéo.
Pas tout à fait une pub de Canadian Tire.
Comme je l’ai dit, je reconnais que la narration peut rendre certaines personnes mal à l’aise. Et si elle vous a rendu mal à l’aise, je vous encourage à explorer cet inconfort. Demandez-vous pourquoi elle vous a mis mal à l’aise. Et pendant que vous y réfléchissez, je veux partager avec vous l’histoire de Cal Schuler.
Cal vit à Calgary. En 1975, suite à un accident, il a été obligé d’adopter un fauteuil roulant. À l’époque, la province n’était pas très accessible. Cal a été obligé de terminer ses études par correspondance car il était impossible pour lui de se rendre à l’école en personne. Quarante ans plus tard, peu de choses ont changé. Même si le code du bâtiment exige maintenant que les nouveaux édifices soient accessibles, aucune loi n’exige la modification des anciens édifices, y compris pour les établissements de santé. Il est arrivé souvent à Cal de ne pas avoir accès au bureau d’un médecin. Encore pire, il a reçu une chirurgie dentaire importante dans le couloir du dentiste parce que la porte n’était pas assez large pour accueillir son fauteuil roulant.
Ce n’est qu’une des histoires. Il y en a des milliers.
Je suis sûr que nous pouvons tous en convenir. Ça vaut la peine d’être un peu inconfortable si cela permet de changer notre société pour qu’elle devienne plus accessible afin que les personnes comme Cal puissent participer pleinement à la société.
Maintenant que vous êtes bien mal à l’aise, j’ai quelque chose à vous demander. Nous avons besoin de votre aide pour passer le mot sur cette campagne. Vous pouvez nous aider de quatre façons bien simples :
Je tiens à vous remercier d’être ici aujourd’hui. Je veux aussi remercier nos hôtes, BLG, d’avoir si généreusement offert cet espace. Je tiens aussi à souligner la contribution de TAXI - l’agence créative, pas le véhicule qui nous a conduit jusqu’ici - pour son travail exceptionnel dans le cadre de cette campagne. Maureen et Kevin, merci pour les encouragements. Enfin, je veux remercier l’équipe sans pareil du CCDI qui, par son travail acharné, rend tout ceci possible.
Merci, thank you, miigwech. Je vous souhaite une belle soirée.
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